Toutes les cartes pour se construire une vie professionnelle épanouissante

Facteurs du plaisir au travail #1 : Se sentir capable d’accomplir son travail efficacement
Il y a quelque chose qui cloche. Tu n’es pas bien sûr quoi, mais tu sens bien que tu n’es pas aussi épanoui.e que tu pourrais l’être dans ton travail.
Ou au contraire, tu sais parfaitement ce qui ne va pas : tout ! Aller au boulot est un calvaire et tu ne sais pas par quoi commencer pour retrouver plaisir à aller travailler.
Ou bien tout simplement, tu aimes cultiver ton bien-être au travail par petites touches, régulièrement, comme un jardin que l’on entretient ou un dessin que l’on perfectionne.
Toujours est-il que tu es à un point où tu as envie d’être plus épanoui.e dans ta vie professionnelle…et tu ne sais pas par quel bout le prendre.
Vaste sujet, on te l’accorde, tant les ficelles sur lesquelles tu peux tirer sont nombreuses.
Pour t’aider à mettre le doigt sur ce dont tu aurais besoin aujourd’hui (et tout au long de ton parcours), on a identifié 8 leviers que tu peux actionner pour prendre en main ton épanouissement professionnel, accompagnés de quelques pistes de réflexion et d’action pour commencer dès maintenant.
Bien entendu, tout ne dépend pas de toi. Chaque levier est à actionner dans le cadre et les limites de ta situation professionnelle, qui, on en est bien conscients, t’offre plus ou moins de liberté et de marge de manoeuvre.
Mais si tu nous dis “je ne peux rien y faire” on te répondra : “ttt ttt, pas de ça qui tienne !”. Chacun peut agir, à sa mesure, à son niveau. Même si c’est trois fois rien, même si as l’impression que ton autonomie est tellement faible que tu peux à peine lever le petit doigt…eh bien commence par le soulever ! Qui sait, tu lanceras peut-être un mouvement, et a minima, tu te sentiras déjà beaucoup mieux d’avoir fait quelque chose plutôt que rien.
Chaque levier sera présenté dans une série d’articles. On commence par le premier :
Levier #1 : Se sentir capable d’accomplir son travail efficacement
On commence rarement la journée en se disant “tiens, aujourd’hui, je vais faire du sale boulot” (à part ceux qui sont tellement à bout qu’ils prennent un malin plaisir à saboter leur entreprise, mais tu conviendras qu’ils sont rares).
En général, on a à coeur de bien faire son travail. Par conscience professionnelle, bien sûr, puisqu’on nous paye pour ça, mais aussi parce qu’on cherche à éviter l’échec, tout simplement. L’échec nous frustre, nous stresse, sape notre confiance et notre estime de soi.
Le sentiment d’efficacité personnelle est un besoin fondamental, et un des premiers facteurs de bien-être au travail. Si je ne me sens pas en mesure de faire mon travail correctement, pour quelques raisons que ce soit, je risque de filer tout droit vers la baisse d’énergie et la démotivation.
→ Sur une échelle de 0 à 10, à combien évaluerais-tu la qualité de ton travail ? Si tu es en dessous de 6, quels sont les freins à ton efficacité ?
Plusieurs éléments jouent sur le sentiment d’efficacité personnelle.
a/ Avoir les bons outils dans ta boite
L’élément de base pour être efficace, c’est d’avoir les ressources internes suffisantes pour fournir du bon travail. C’est un savant mélange de de traits de caractères, de talents, de connaissances, et de compétences humaines et techniques, pour remplir correctement sa mission.
Un bon prof de géographie par exemple, devras non seulement maîtriser le programme sur le bout des doigts, mais aussi être bon pédagogue, réussir à capter et à garder l’attention de ses élèves, gérer son autorité…
→ Est-ce que tu as l’impression de disposer des atouts – qualités, compétences, talents – nécessaires pour faire un travail de qualité ?
→ Sinon, qu’est-ce que tu aurais besoin de développer ?
→ Par quelle petite action pourrais-tu commencer pour avancer, dès demain, dans ce sens (lire un livre, suivre un MOOC, en parler à ton manager…) ?
Pour aller plus loin :
- 6 pistes pour débusquer tes talents [Dossier Talents]
- L’importance d’exploiter tes talents [Dossier Talents]
- Intelligences multiples : nous sommes tous intelligents
- Confiance en soi, estime de soi, affirmation de soi : la force de se dépasser
- 8 astuces pour cultiver sa confiance en soi
b/ Avoir une charge de travail tenable
Tu l’as en tête, ce jeune cadre dynamique, qui traverse les journées au pas de course, téléphone dans une main, laptop dans l’autre, sans arrêt au four et au moulin et qui, chaque fois que tu lui demandes comment ça va, n’a qu’une réponse à la bouche : “je suis sous l’eau !”.
Tu le connais sûrement, on le croise fréquemment dans les couloirs des entreprises. Il semblerait que nous soyons nombreux à avoir des emplois du temps plus que chargés et pas assez de 24h dans une journée pour tout accomplir. Mais à crouler en permanence sous le travail, on finit par avoir l’impression de pédaler constamment dans la semoule…et par risquer le burn-out !
Pour te sentir à même de bien faire ton travail, et éviter stress, découragement et démotivation, il est primordial d’avoir une charge de travail raisonnable.
→ Sur une échelle de 0 à 10, à combien évaluerais-tu ta charge de travail ?
→ Si tu es en dessous de 5, que pourrais-tu faire pour l’alléger (déléguer, reporter, recruter, revoir tes objectifs…) ?
→ En as-tu parlé à ton manager ?
→ Y a-t-il quelque chose à revoir dans ton organisation au quotidien pour mieux gérer tes tâches ?
Pour aller plus loin
- 6 astuces pour mettre en place de nouvelles habitudes…et les maintenir !
- Conjuguer sa vie au moins-que-parfait
c/ Savoir ce qui est attendu de toi
Être le couteau Suisse de service peut-être très enrichissant – j’en sais quelque chose – mais si tu n’as toujours pas bien saisi le périmètre de ta mission, qu’un jour tu te retrouves au marketing, le lendemain à la compta, le surlendemain à l’archivage, tu pourras difficilement te sentir efficace, puisque tu ne sauras même pas ce que tu es censé accomplir. Avec en plus le risque de te cramer, à t’auto-assigner moults responsabilités et à prendre à bras le corps chaque sujet qui passe.
Pour savoir si ton travail est à la hauteur de ce qu’on attend de toi, encore faut-il que tu sois au clair sur les attentes en question, en ayant notamment des objectifs précis, cohérents, réalistes et motivants.
→ Sur une échelle de 0 à 10, sais-tu clairement ce qui est attendu de toi ?
→ Si tu es à moins de 6, que pourrais-tu faire pour clarifier le périmètre et le but de ta mission ?
→ Si tu as plusieurs casquettes, laquelle préfèrerais-tu porter le plus souvent ? L’as-tu affirmé haut et fort à ton manager ?
→ As-tu des objectifs clairs ? Stimulants ? Atteignables ?
d/ Des conditions de travail propices à l’efficacité
Entre la mode des open space, l’hyper-connexion et la tendance à la réunionite, les conditions de travail ne sont pas toujours optimum.
Or, pour faire du bon travail, on a besoin de pouvoir se concentrer sans être interrompu toutes les deux minutes et d’avoir des plages horaires dédiées à certaines tâches sans courir en permanence de rendez-vous en réunions. On a besoin, aussi, de disposer du matériel et des moyens suffisants pour travailler correctement.
Si tu es peintre en bâtiment mais que ton entreprise refuse de te fournir autre chose que des pinceaux et des rouleaux médiocres et de la peinture qui s’écaille au bout d’un mois, tu auras du mal à être satisfait.e du service rendu à tes clients.
→ Au quotidien, sur une échelle de 0 à 10, as-tu l’impression de disposer de ton temps comme tu le voudrais ?
→ Sinon, à quoi ressemblerait ton organisation idéale ? Et que pourrais-tu faire pour t’en rapprocher ?
→ As-tu la possibilité de t’isoler pour te concentrer lorsque tu en as besoin ? De dire non lorsqu’on te sollicite et que tu n’as pas le temps ?
→ Si ce n’est pas le cas, pourquoi ? Est-ce parce que tu n’oses pas, ou que ce n’est pas bien vu dans ton entreprise ? Peux-tu y faire quelque chose ?
Pour aller plus loin :